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Galerie > Ancient World > The Roman Empire > Lugdunum (Lyon, France)
  9-14 AD., Augustus, Lugdunum mint, As, RIC 233.
Augustus, Lugdunum mint (Lyon), 9-14 AD., 
Æ As (25-26 mm / 10,32 g), 
Obv.: [CAESAR AVGVSTVS] - DIVI F PATER [PATRIAE] , laureate head of Augustus facing right. 
Rev.: [R]OM ET AV[G] , front elevation of the Roma-Augustus-Altar of Lugdunum, decorated with the corona civica between laurels, flanked by nude male figures; to left and right, Victories on columns, facing one another.
RIC I, 58, 233 (scarce) ; AMC 378 ; BMC 94, 567 ; Giard, Lyon 97 ; H. de La Tour, LT 4693 ; Coh. 237 .

C’est la dernière émission d’as pour Auguste, le portrait est plus stéréotypé. Normalement, l’as est en cuivre, de couleur rouge. Mais nous avons parfois des pièces de couleur jaune, en bronze ou en orichalque dont le prix était plus élevé à l’époque romaine (1 livre de bronze = 1,3 livre de cuivre).
Le monnayage à l’autel de Lyon, comprenant de rares sesterces (GB), des dupondii et des as (MB) ainsi que des semis et des quadrans (PB), est traditionnellement rangé dans le monnayage impérial par l’école anglo-saxonne ainsi que par J.-B. Giard. Il était classé au XIXe siècle aux gauloises (cf. E. Muret et M. A. Chabouillet, BN 4691-4786 et H. de La Tour, LT. 4693, 4744 et 4771). En réalité, ce monnayage s’inscrit dans la tradition commencée une trentaine d’années plus tôt à Narbonne, Lyon, Vienne et Orange, continuée ensuite par Nîmes. Le choix des auteurs du Roman Provincial Coinage peut paraître arbitraire de ne pas les avoir inclus dans leur corpus. Ce monnayage, fort complexe, constitue une extension du monnayage colonial et sa permanence dans la circulation dans l’Occident romain (et la Gaule en particulier) montre l’importance du nouvel atelier dans l’Empire. A côté des émissions officielles, nous avons de nombreuses imitations “gauloises” de ce type qui a connu une longévité et un succès inégalés.
Lyon, colonie 'Copia Felix Munatia Lugdunum' fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l'un des lieutenants de César, puis d'Antoine. La colonie semble avoir reçu le 'jus Romanum'. Ce monnayage n'est pas sans rappeler ceux d'Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l'union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l'emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s'élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L'autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l'autel s'élevait une colonne surmontée d'une victoire en bronze. Le monnayage à l'autel de Lyon continua d'être fabriqué sous Tibère et jusqu'à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d'Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l'inauguration de l'autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables Claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu'en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L'atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l'Empire jusqu'à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu'à la Réforme monétaire de 64. Jusqu'à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denari. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C'est en fait la chute de l'empereur en 68, puis les guerres civiles qui s'ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l'atelier impérial. La renaissance d'un particularisme 'gaulois' et l'éphémère 'Empire des Gaules', proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l'obéissance de Rome. L'atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd'hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation 'romano-gauloise' plutôt que gallo-romaine.
Schlüsselwörter: Augustus Lugdunum As Altar Ara Lugdunensis Roma-Augustus-Altar Lyon Victories Column Corona Civica

9-14 AD., Augustus, Lugdunum mint, As, RIC 233.

Augustus, Lugdunum mint (Lyon), 9-14 AD.,
Æ As (25-26 mm / 10,32 g),
Obv.: [CAESAR AVGVSTVS] - DIVI F PATER [PATRIAE] , laureate head of Augustus facing right.
Rev.: [R]OM ET AV[G] , front elevation of the Roma-Augustus-Altar of Lugdunum, decorated with the corona civica between laurels, flanked by nude male figures; to left and right, Victories on columns, facing one another.
RIC I, 58, 233 (scarce) ; AMC 378 ; BMC 94, 567 ; Giard, Lyon 97 ; H. de La Tour, LT 4693 ; Coh. 237 .

C’est la dernière émission d’as pour Auguste, le portrait est plus stéréotypé. Normalement, l’as est en cuivre, de couleur rouge. Mais nous avons parfois des pièces de couleur jaune, en bronze ou en orichalque dont le prix était plus élevé à l’époque romaine (1 livre de bronze = 1,3 livre de cuivre).
Le monnayage à l’autel de Lyon, comprenant de rares sesterces (GB), des dupondii et des as (MB) ainsi que des semis et des quadrans (PB), est traditionnellement rangé dans le monnayage impérial par l’école anglo-saxonne ainsi que par J.-B. Giard. Il était classé au XIXe siècle aux gauloises (cf. E. Muret et M. A. Chabouillet, BN 4691-4786 et H. de La Tour, LT. 4693, 4744 et 4771). En réalité, ce monnayage s’inscrit dans la tradition commencée une trentaine d’années plus tôt à Narbonne, Lyon, Vienne et Orange, continuée ensuite par Nîmes. Le choix des auteurs du Roman Provincial Coinage peut paraître arbitraire de ne pas les avoir inclus dans leur corpus. Ce monnayage, fort complexe, constitue une extension du monnayage colonial et sa permanence dans la circulation dans l’Occident romain (et la Gaule en particulier) montre l’importance du nouvel atelier dans l’Empire. A côté des émissions officielles, nous avons de nombreuses imitations “gauloises” de ce type qui a connu une longévité et un succès inégalés.
Lyon, colonie 'Copia Felix Munatia Lugdunum' fut fondée en 43 avant J.-C. par Lucius Munatius Plancus, l'un des lieutenants de César, puis d'Antoine. La colonie semble avoir reçu le 'jus Romanum'. Ce monnayage n'est pas sans rappeler ceux d'Orange, de Narbonne, de Vienne et enfin de Nîmes. Le 1er août 12 avant J.-C., au lieu-dit Condate, à la confluence du Rhône et de la Saône fut fondé le sanctuaire fédéral des Trois Gaules destiné à commémorer l'union religieuse et politique des provinces conquises avec Rome et Auguste. Ce sanctuaire était situé à l'emplacement actuel de la Croix-Rousse. Le monument se présentait comme une vaste terrasse au-dessus de laquelle s'élevait un autel monumental portant le nom des soixante cités gauloises des Trois Gaules (Aquitaine, Lyonnaise et Belgique). L'autel était orné de statues symbolisant les cités. De chaque côté de l'autel s'élevait une colonne surmontée d'une victoire en bronze. Le monnayage à l'autel de Lyon continua d'être fabriqué sous Tibère et jusqu'à Claude qui fit frapper les derniers as et semis. Claude, fils de Drusus et d'Antonia et frère de Germanicus, était né à Lyon le 1er août 10 avant J.-C., deux ans après l'inauguration de l'autel des Trois Gaules. Il resta favorable aux Gaulois quand il fut devenu empereur et les fit entrer au Sénat en 48 (voir Tables Claudiennes, conservées à Lyon et les comparer à la recension qu'en donne Tacite, Annales, XI, 23-25). L'atelier impérial de Lyon, qui avait été ouvert par Auguste vers 15 avant J.-C., fut le principal atelier de l'Empire jusqu'à la mort de Caligula et resta important sous les règnes de Claude et de Néron jusqu'à la Réforme monétaire de 64. Jusqu'à cette date, il fut le seul atelier monétaire à fabriquer des aurei et denari. La réforme lui retira la fabrication des espèces de métal précieux, mais lui conserva celles de bronze (fort importante). C'est en fait la chute de l'empereur en 68, puis les guerres civiles qui s'ensuivirent entre 68 et 70, qui modifièrent le statut de l'atelier impérial. La renaissance d'un particularisme 'gaulois' et l'éphémère 'Empire des Gaules', proclamé par Civilis, le Batave, rejoint par Julius Tutor et Julius Classicus, tout deux Trévires et du Lingon Julius Sabinus, devaient entraîner une réaction de Rome. Vespasien, le nouvel empereur, envoya Q. Petillius Cerialis en Gaule pour écraser la sédition. Les Gaulois furent vaincus sur la Moselle et les conjurés connurent alors des destins divers. La Gaule était rentrée dans l'obéissance de Rome. L'atelier de Lyon ferma définitivement ses portes en 78 pour longtemps, mettant fin au particularisme gaulois. Nous devons aujourd'hui modifier notre interprétation de la circulation monétaire en Gaule entre la fin de la Guerre des Gaules et la mort de Néron. Monnaies gauloises en argent, en bronze et en potin circulèrent conjointement avec les monnaies romaines qui se répandirent lentement en dehors de la Narbonnaise. Il faut ici évoquer le néologisme de circulation 'romano-gauloise' plutôt que gallo-romaine.

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Dateiname:1878n.jpg
Name des Albums:Arminius / Lugdunum (Lyon, France)
Schlüsselwörter:Augustus / Lugdunum / As / Altar / Ara / Lugdunensis / Roma-Augustus-Altar / Lyon / Victories / Column / Corona / Civica
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Hinzugefügt am:%14. %313 %2009
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